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La coquille du pèlerin dans les sépultures médiévales du sud-ouest de la France : nouveaux résultats et perspectives de recherches

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Année 2008 26 pp. 238-247
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238 ARCHÉOLOGIE DU MIDI MÉDIÉVAL – TOME 26 -2008

* Chargée d’études, société Archéosphère, sophievallet@ gmail. com

LA COQUILLE DU PÈLERIN DANS LES SÉPULTURES MÉDIÉVALES DU SUD-OUEST DE LA FRANCE : nouveaux résultats et perspectives de recherches

Sophie VALLET*

Les opérations de terrain, en France comme dans l’ensemble de l’Europe, ont permis de révéler la présence de mobilier de pèlerinage dans les ensembles cémétériaux médiévaux. Cette présence est liée au phénomène du pèlerinage dans l’Occident médiéval, à l’évolution des trois grands sanctuaires que sont Jérusalem, Rome et Compostelle mais également au développement des sanctuaires locaux. Il apparaît dans les milieux funéraires dès la deuxième moitié du XIe siècle pour s’éteindre progressivement vers le XVIIe siècle, moment à partir duquel les dépôts sont massifs – plusieurs objets dans une tombe – mais très rares. Les principaux inventaires des sépultures contenant un tel mobilier sont l’oeuvre de deux chercheurs européens. Kurt Köster dans les années 1980 a recoupé et complété les études portant sur l’ensemble de l’Europe (Köster 1983), avec une prédominance de l’Europe du Nord (Allemagne, Danemark, Pays-Bas…). Denis Bruna, dans le cadre d’un DEA à l’Université de Paris I au début des années 1990, en a actualisé la cartographie, notamment en recoupant les nouvelles données françaises (Bruna 1991). Selon ces études, l’insigne de la coquille est l’attribut que l’on rencontre le plus fréquemment dans la sépulture d’un pèlerin et semble donc l’indicateur le plus significatif de la volonté d’un individu d’afficher sa qualité de pèlerin à l’heure de son trépas. Il est l’indice par excellence de la présence au sein d’un site d’inhumations de pèlerins même si, dans de très rares cas, l’enseigne métallique prend sa place, et que la présence de bourdon au sein d’inhumation peut difficilement revêtir une autre signification que celle de la pérégrination. Ces trois types de mobilier sont donc révélateurs de la présence de sépultures de pèlerins. Viennent s’ajouter à ceux-ci d’autres petits objets qui ne sont pas directement rattachables au seul pèlerinage : grelots et sifflets, chapelets et autres objets pieux qui se développeront plus abondamment à l’époque moderne. Chaque type de mobilier de pèlerinage rencontré dans une sépulture présente des AQUITAINE MIDI-PYRENEES LANGUEDOC-ROUSSILLON

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